Difficile à dégrader ! Les scientifiques chinois ont découvert des microplastiques dans les eaux antarctiques pour la première fois

Dans la mission de recherche marine antarctique menée par des scientifiques chinois, une nouvelle découverte a été faite qui est la première du genre, mais elle ne réjouit pas. À travers des filtrations et observations successives, les chercheurs ont confirmé que les eaux de surface de la région Antarctique contiennent des particules plastiques invisibles à l'œil nu (les microplastiques font référence aux particules ayant un diamètre inférieur à 5 microns), dont la concentration est même supérieure au niveau moyen des océans terrestres.

C'est la première fois que l'homme au pôle Sud a découvert l'existence de particules plastiques dans le cercle académique. Les particules plastiques, connues sous le nom de PM2.5 océan, depuis l'invention du plastique au début du XXe siècle, ont déjà pénétré dans tous les recoins de notre vie. J'avais pensé que la région Antarctique, moins touchée par les activités humaines, serait le dernier morceau de terre pure. Mais en y réfléchissant, nous avons découvert avec tristesse que le plastique s'y était déjà installé. Cela n'est pas surprenant car le plastique est difficilement biodégradable ; la décomposition d'un sac en plastique du supermarché peut prendre plus de 1000 ans. Elles se désintègrent progressivement au fil du temps, devenant des particules de plus en plus petites, s'infiltrant dans les fissures du sol et de l'eau souterraine, et circulant à travers la nature.
Ces dernières années, les particules de plastique ont toujours fait la une des journaux lorsque des scientifiques ont découvert leur présence dans le miel, la bière et le sel, même à faible concentration. Selon un rapport de l'école de santé publique de l'université du Minnesota, des particules de plastique ont été trouvées dans 72 % des conduites d'eau en Europe. Même le président américain Donald Trump, qui fréquente souvent ses propres restaurants, n'est pas à l'abri. La seule consolation est que, selon des experts, il n'existe aucune preuve que ces particules soient nocives pour l'homme. Depuis le 1er juin 2008, la Chine a interdit la production, la vente et l'utilisation de sacs en plastique d'une épaisseur inférieure à 0,025 mm. Les supermarchés et les marchés agricoles ne fournissent désormais que des sacs en plastique payants. Dix ans après cette limitation du plastique, certains remettent en question son utilité. La pollution par le plastique, due aux rapides changements sociétaux, a pris de nouvelles formes. Que ce soit à la maison ou au travail, les poubelles sont rapidement remplies par les colis et les boîtes en plastique. Selon des données officielles de 2017, l'industrie de la livraison rapide en Chine a utilisé jusqu'à 14,7 milliards de sacs en plastique. Selon China Environmental News, environ 350 tonnes de déchets liés aux livraisons sont générées chaque jour en Chine, ce qui équivaut à remplir 59 fois un terrain de football. Cela représente seulement un millième de la production totale de plastique en Chine. L'utilisation généralisée de films plastiques dans l'agriculture et de matériaux en plastique dans l'aquacole cause une pollution bien plus grave que celle liée aux repas à emporter. Ces boîtes en plastique finissent par se retrouver dans les estomacs des poissons et des oiseaux marins, qui meurent lentement de faim malgré leur ingestion continue. On a récemment trouvé 30 sacs en plastique ainsi qu'une masse de plastique de plus de 30 mètres carrés dans l'estomac d'une baleine échouée, selon le New York Times. Le plastique est responsable de la mort d'au moins un milliard d'animaux marins chaque année.